Il n’y a pas longtemps, je me suis rendu en Ariège pour les vacances. J’ai profité de ce que j’étais sur place pour me rendre à Ornolac-Ussat-les-Bains, au sud de Foix. Qu’y avais-je à découvrir, me demanderez-vous sans doute ? Tout simplement la plus vaste grotte d’Europe, Lombrives. Un endroit que j’avais découvert sur un site proposant des voyages insolites, et dont les photos m’avaient d’emblée fasciné (j’ai toujours eu un goût pour le troglodyte, ça doit être mon côté gothique). Voici ce que j’y ai trouvé. À quelques lieux de Tarascon, on grimpe à flanc de colline (on peut aussi emprunter un poussif petit train mais c’est quand même moins aventurier) pour pénétrer dans le ventre de la terre qui se situe entre les vallées de Vicdessos et de l’Ariège. La grotte de Lombrives est grande, très grande : elle offre pas moins de sept niveaux karstiques, avec une centaine de grottes distinctes, dont la colossale salle de la Cathédrale au volume comparable à Notre-Dame de Paris ! Qui plus est, des lacs et des cascades se succèdent tout au long de la visite. Sur les parois tantôt jaunes, tantôt bleues ou rouges, des drapés majestueux servent de décors grandioses aux concrétions originales qui enflamment l‘imagination de l’homme depuis les temps anciens. Ici, un mammouth ; là, une vierge et surtout le tombeau de la belle Pyrène qui accrédite la légende affirmant que c’est à Lombrives que la jeune princesse succomba sous les griffes d’un ours en voulant échapper au courroux de son père, le roi Bebryx. Son amant Hercule la trouva gisante dans son sang. Fou de douleur, il l‘enterra au lieu même de son supplice. Son oraison funèbre fut immortalisée par Pline l’Ancien : « Ces montagnes dans lesquelles tu dors pour l’éternité s’appelleront dorénavant les Pyrénées. » La grotte garde sur sa roche les empreintes des hommes qui s’y sont réfugiés à travers les âges. Peut-être le trésor des Maures y est-il toujours caché, comme le pensait un écrivain du XVIe siècle ? Ou bien le trésor des cathares ? Peut-être faut-il croire à ce drame atroce qui s’y déroula au tout début du XIXe siècle, quand deux cents gendarmes furent décapités par une bande de brigands au tristement célèbre « Pas du sang ». Quelle que soit son histoire, cette grotte fascine en tout cas le visiteur. Les artistes l’ont d’ailleurs bien compris. Georges Sand, Lamartine, Edmond Rostand et bien d’autres agrémentaient d’ailleurs leur cure à la station thermale d’Ussat-les-Bains par de fréquentes visites à Lombrives. Si vous voulez en savoir plus sur cette grotte extraordinaire, je vous invite à consulter l’article consacré à ce voyage insolite dans les entrailles de la terre et dans le temps. Retrouvez toutes les infos sur Voyage Insolite.
Des centaines d’Iraniens et d’Iraniennes sont descendues dans les rues de Téhéran pour célébrer l’accord sur le nucléaire iranien. Peu après la rupture du jeûne du ramadan, des centaines de personnes ont commencé à se rendre sur la plus longue avenue de Téhéran, Valiye Asr, en klaxonant. Scènes de liesse dans la capitale Iranienne. C’était un jour particulier pour la grande majorité des Iraniens. Ce matin, ils étaient déjà enthousiastes après avoir appris à la télévision la signature de l’accord sur le nucléaire iranien. Ce soir, ils étaient encore plus nombreux à vouloir célébrer cette avancée historique pour leur pays. Peu après la rupture du jeûne du ramadan, des centaines de personnes sont descendus dans les rues de Téhéran et ont commencé à se rendre sur la plus longue avenue de la ville, Valiye Asr, en faisant retentir les klaxons de leurs véhicules. «Regardez les rues ce soir, nous sommes heureux», lance, radieuse, une femme de 42 ans se faisant appeler Giti ayant vécu au Canada et aux Etats-Unis et qui songeait à y retourner avant l’accord. «Peut-être» que la situation économique «va changer, spécialement pour les jeunes», espère-t-elle, ajoutant: «Je pensais partir, mais maintenant je vais rester pour voir ce qui arrive». Dans les quartiers plutôt aisés du nord de Téhéran, les grands axes ont été envahis à la nuit tombée par des automobilistes dont les autoradios crachaient de la musique et qui soufflaient dans des trompettes qui n’ont habituellement droit de cité que lorsque l’Iran se qualifie pour la Coupe du monde de football. Deux Iraniennes tiennent un portrait du ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif et font le signe de la victoire. Une Iranienne jointe par téléphone sur la place Vanak, dans le nord de la capitale, a raconté à Reuters que les habitants achetaient des sucreries qu’ils distribuaient aux passants. Des jeunes, les épaules recouvertes du drapeau iranien, brandissaient le portrait du président Hassan Rohani quand d’autres tenaient des panneaux sur lesquels on pouvait lire «Ne renoncez jamais à l’espoir», le mot d’ordre de Mir Hossein Moussavi, un des deux chefs de ville de la «révolution verte» avortée de 2009, qui vit en résidence surveillée depuis quatre ans. Même des policiers ont participé aux festivités Les Iraniens, qui ont subi de plein fouet l’effet des sanctions sur leur vie quotidienne, notamment ces trois dernières années depuis que Téhéran n’a plus accès au système bancaire international, ont écouté Hassan Rohani saluer «la fin des actes de tyrannie contre notre pays et le début de la coopération avec le monde». «Les gens peuvent enfin voir leur vote se concrétiser», a réagi Behrouz Janfada, responsable informatique d’un institut d’éducation, qui avait voté en 2013 pour le chef de l’Etat, présenté comme le candidat le plus «modéré» lors de la dernière présidentielle. Des Iraniens fêtent l’accord dans le nord de Téhéran. «Rohani avait promis pendant sa campagne électorale de résoudre la question nucléaire, il a été élu et il a réussi à sauver l’Iran des sanctions et de la menace d’une guerre. Cela nous donne de l’espoir et le sentiment que l’on a notre mot à dire», a-t-il confié. Même si les conservateurs, qui contrôlent l’appareil sécuritaire, sont loin de partager cet enthousiasme, la police avait indiqué qu’elle n’empêcherait pas les Iraniens de faire la fête tant que les lois et la morale religieuse sont respectées. Selon des habitants du nord de Téhéran, des policiers ont même participé aux festivités dans la soirée.
Plusieurs centaines de personnes appartenant au «Mouvement du 14 Juillet» ont manifesté ce mardi après-midi dans l’espoir de prendre le pouvoir. Le rassemblement n’ayant pas été officiellement déclaré, 300 personnes ont été interpellées. Quelque 300 personnes qui rêvaient de prendre le pouvoir à la faveur d’un «coup d’État» ont manifesté mardi à Paris à l’appel du «Mouvement du 14 Juillet» avant d’être pour la plupart interpellées. Les organisateurs avaient appelé sur Internet à se rassembler place de la Concorde dans la matinée, alors que l’armée y défilait, avant de manifester près de l’Assemblée nationale dans l’espoir de prendre le pouvoir. Qui est derrière ce mouvement? Comment fonctionne-t-il? Eléments de réponses. Mais quel est ce mouvement? Sur son site Internet, le «Mouvement du 14 Juillet» se présente comme un «collectif de simples citoyens», qui veut «modifier le cours de l’histoire actuelle», «changer les décideurs» et «modifier en profondeur les structures de gestion de la société». Ce petit groupe constitué d’une dizaine de représentants se dit «extérieur à tous mouvements politiques ou religieux». En réalité, il s’agit d’un rassemblement hétéroclite qui diffuse principalement des théories complotistes. Ses militants veulent interdire les vaccins, prônent la médecine alternative, accusent de trahison ceux qui se sont soumis à l’Europe, dénoncent «la fausse dette des banquiers» utilisée pour «oppresser» le peuple «économiquement» ou encore condamnent les Américains qui «dilapident notre patrimoine ancestral, nos grandes entreprises, nos aéroports, etc». La liste est longue. Depuis quand existe-t-il? Difficile d’établir une date fixe. Sans être plus précis, le «Mouvement du 14 Juillet» indique sur son site qu’il est né «il y a quelques mois». Selon Le Monde, l’origine de ce mouvement remonte à mars 2014, date de la diffusion d’une première vidéo mettant en scène un certain Eric Fiorile, l’un des actuels porte-paroles du mouvement. Ce dernier explique avoir inventé le concept de «démosophie», dont la définition se trouve sur son site Internet : il s’agit d’un «modèle de société qui, au lieu d’être dirigée par l’oligarchie politique issue de la République, le serait par la logique et le bon sens de citoyens sans aucune sélection de ceux-ci par la situation sociale, les partis ou les sectes. Ceux-ci serviraient donc les intérêts du peuple plutôt que ceux des multinationales finançant les partis politiques». Mais tous les militants du mouvement n’adhèrent pas aux idées d’Eric Fiorile. Certains se désolidarisent de «ses thèses», d’autres se revendiquent des Anonymous. Des vidéos du mouvement circulent également sur des sites liés à Dieudonné et à Alain Soral. Comment s’organise-t-il? Très présent sur le web, ce groupe s’est surtout fait connaître ces dernières semaines en diffusant des vidéos et en appelant à manifester sur les réseaux sociaux. Depuis le 18 juin 2015, une nouvelle instance a été créée pour représenter le mouvement: le Conseil national de transition (CNT). Selon ses fondateurs, qui lui ont consacré un site Internet à part entière, cette entité est devenue à cette date «la seule autorité légitime de la nation française». Une proclamation officielle a même été diffusée dans plusieurs vidéos. «Le nombre de ces membres s’élève à 315 pour le moment, mais le CNT a pour but d’accueillir plus de monde», explique la porte-parole Myriam Vouters, dans les Inrockuptibles. Selon une liste diffusée sur leur site, figurent parmi les membres du CNT des restaurateurs, des intermittents du spectacle, des retraités, des artisans, des techniciens, etc. Que voulaient-ils faire concrètement en ce 14 juillet? En ce jour de fête nationale, leur but était d’organiser une prise du pouvoir. Sur leur site, ils annonçaient vouloir «suspendre de ses fonctions l’ensemble de la caste politicienne et de ses principaux supports institutionnels, nationaux, régionaux et locaux». En clair, ils souhaitaient prendre le contrôle des bâtiments stratégiques: Élysée, Matignon, palais du Luxembourg et Assemblée nationale. Ils se sont donc donnés rendez-vous place de la Concorde, où se terminait le défilé dans le but d’entraîner avec eux l’armée pour les aider à prendre le pouvoir. Sans surprise, l’opération n’a pas fonctionné. Ils se sont rassemblés derrière l’Assemblée nationale, puis à la gare du Nord et à Beaubourg, où 300 personnes ont été interpellées pour contrôle d’identité. Quel est leur objectif? Pour faire simple, ces militants souhaitent mettre en place un nouveau système de gouvernance, pour «rendre la souveraineté au peuple français». Autrement dit, exit la République et tous les «politiciens» qui «agissent en fonction de divers intérêts, sauf ceux du peuple». Une fois les institutions renversées, ce petit groupe espère pouvoir former un gouvernement provisoire. Pour ce faire, il compte recruter «un minimum de 2000 citoyens, volontaires», tirés au sort parmi les internautes qui se seront inscrits sur leur site. Le mouvement prévoit le tirage au sort peu après le 14 juillet. L’étape d’après? «La réécriture de la constitution, qui est une étape essentielle pour garantir la souveraineté du peuple», écrit-il encore sur son site. Quel avenir pour un mouvement comme celui-là? Certaines vidéos sur les réseaux sociaux ont été vues plusieurs milliers, voire millions de fois. «Ils sont très présents sur les réseaux sociaux, mais quasiment absents sur le terrain pour le moment, ça reste des groupuscules, expliquait aux Inrockuptibles Ornella Guyet, une journaliste qui a beaucoup écrit sur le sujet. Ce type de mouvement est sans espoir, mais pour ceux qui y croient, le risque est de former des déçus de la politique. (…) Pour des gens qui entrent en politique, qui sont un peu perdus, il y a des risques qu’ils se tournent vers ce genre de mouvements qui présentent de prime abord certains aspects sympathiques et attrayants, mais qui sont potentiellement des portes d’entrée vers l’extrême droite», ajoute-t-elle.