L’accord franco-allemand E-SGA/FSLGS/CPUD3 a depuis installé un échange de données entre Helios II et SAR-Lupe. Cette collaboration fonctionne depuis octobre 2010. Elle repose sur une demande d’image « à l’aveugle » : aucune des deux parties ne sait quelle image l’autre a demandée. OHB a également développé une petite plate-forme géostationnaire pour le satellite Hispasat AG1 dont le lancement sur le marché commercial est prévu fin 2012. Elle constituera une offre unique en Europe, du fait de sa taille réduite. Le plus important contrat, Galileo, porte sur la construction de quatorze satellites FOC. OHB est le fournisseur principal (prime contractor), Surrey Satellite Technology Ltd. (SSTL) est responsable de la charge utile. Signé début 2010, le contrat prévoit une première livraison à l’été 2012, avant le lancement de deux satellites par Soyouz. Par la suite, OHB devra livrer deux satellites par trimestre. Le programme est actuellement dans les temps ce qui est essentiel pour la crédibilité de la société. Meteosat fait l’objet d’un partenariat entre OHB, Kayser-Threde, et TAS. Malgré les efforts d’OHB en ce sens, aucune mutualisation n’a eu lieu entre les agences spatiales allemande et italienne pour la commande de satellites « hyperspectraux ». Gilles Maquet demande s’il existe des indices de la volonté allemande de coopérer avec la France dans le domaine spatial de sécurité et de défense, et s’il existe un moyen d’encourager ce type de collaboration dans les dix ou vingt années à venir. Alain Bories répond par l’affirmative : Mme. Fuchs n’hésitait d’ailleurs pas à déclarer que l’avance de la France dans le domaine de la politique des lanceurs était flagrante lors d’une audition de la mission dirigée par Yannick d’Escatha. La coopération OHB/TAS donne d’ailleurs entière satisfaction sur le projet Meteosat. Peu de gouvernements se sont néanmoins investis pour faciliter ces coopérations, alors même que leur rôle est un facteur clef de succès en matière de projet transnational. Il est vrai que des divergences politiques sur des sujets annexes (politique monétaire, affaires étrangères…) installent en ce moment une atmosphère peu propice au rapprochement entre l’Allemagne et la France. Alain Bories considère néanmoins que les positions du gouvernement allemand, en faveur du principe du retour géographique et ses critiques de la gestion des projets spatiaux par la Commission européenne, ne font que traduire la crainte d’avoir des difficultés à défendre la participation budgétaire de l’Allemagne à l’ESA à sa hauteur actuelle si la Commission s’engageait dans des programmes spatiaux. Le ministère des Finances considérerait, somme toute, qu’il s’agit des mêmes ressources. Toutefois l’appréhension de ne pas bénéficier, dans le cas de programmes conduis par la Commission, d’un retour géographique, à l’égal de celui existant à l’ESA, lui semble peu réaliste, car les entreprises allemandes sont compétitives. Source: Simulateur de vol.
Uncategorized @ 23 décembre 2016, Commentaires fermés sur Développement de la coopération international dans l’Espace