La der des der. A sept jours de la fin de son mandat, François Hollande a déposé dimanche son ultime bulletin de vote de chef d’Etat à Tulle pour le second tour de l’élection présidentielle. «Chaque fois que je vote c’est une émotion, c’est toujours un pays, le mien, qui est en cause ou un territoire […] C’est important, significatif, lourd de conséquences, il faut toujours voter», a déclaré Hollande avant de voter dans la petite salle de l’université populaire. Au total, le Président est venu une trentaine de fois en Corrèze depuis son élection, pour de nombreux scrutins intermédiaires synonymes d’autant de claques électorales pour la gauche depuis 2012. Au premier tour, le 23 avril, Tulle a voté massivement pour Emmanuel Macron (30,8%), plaçant Jean-Luc Mélenchon en deuxième position (23,7%) devant François Fillon et Marine Le Pen. Candidat du Parti socialiste, dirigé par Hollande pendant onze ans, Benoît Hamon n’a recueilli que 9,1% des voix. Après plusieurs vagues bleu marine depuis cinq ans, le département de Corrèze a, lui, placé le Front national largement en tête du scrutin, avec 26,6% des suffrages. Assailli de questions à sa sortie sur son état d’esprit : «La boucle est bouclée, mais vous savez, c’est une chaîne, la vie. Il y a des maillons successifs. […] Mon successeur [au masculin, ndlr], avec sa propre vision, avec ses propositions, aura à continuer la marche [sic].» Dimanche dernier, pour le premier tour, François Hollande s’était contenté d’un petit tour à Laguenne, une commune limitrophe de Tulle où il passe traditionnellement chaque dimanche d’élection depuis qu’il s’est implanté en Corrèze, en 1981. Cette fois, «on va faire un peu de tourisme électoral», a-t-il prévenu les journalistes, venus en tout petit nombre. Six heures sur place, cinq villes ou villages visités (après Laguenne, Chameyrat, Saint-Hilaire-Peyroux puis Saint-Mexant) et huit bureaux de vote inspectés pour ce scrutin marquant la fin de son bail présidentiel, après cinq mois de sursis à l’Elysée depuis son abdication républicaine en décembre. Avant sa journée marathon sous un soleil éclatant, l’avion de François Hollande avait atterri à Brive sous une pluie battante, dans une sorte d’hommage météorologique au quinquennat. Pour le maire de Tulle, successeur et ami de Hollande, «il fera meilleur au Touquet, dorénavant». Le fief d’Emmanuel Macron.
Durant les primaires des LR, il y a un sujet qui a été très peu abordé, et qui pourtant a clairement une importance capitale pour notre avenir : la vision du passé. Parce qu’il est à mon sens révélateur du dérèglement actuel. Il y a peu, j’ai participé à un incentive à Hallormsstaður, et j’ai pu en débattre en long et en large avec plusieurs participantsau cours d’une activité. Pour la faire courte, plusieurs candidats LR voudraient réviser les manuels d’Histoire présentés par l’école, l’enjeu étant d’en présenter une version non culpabilisante où l’histoire de France serait un long fleuve tranquille. Alors je me doute que ce qu’apprennent les enfants à l’école laisse indifférent, et j’avoue que moi-même je m’en fiche éperdument en temps normal, mais le débat est beaucoup plus crucial ici. Car tout cela témoigne d’un écroulement de notre pays vers l’extrême-droite. C’est un glissement si total que nous n’y prêtons même plus attention. La gauche a complètement disparu, étant donné qu’elle adopte des mesures de droite. Mais la droite fait de même, car elle s’est elle aussi ouvertement dirigée vers l’extrême-droite. Il aurait été impensable il n’y a encore pas si longtemps que des politiciens de la droite « normale » évoquent tout simplement de remanier l’Histoire, est tout à fait significatif. Ce n’est plus seulement ramener les électeurs du Front National, à ce niveau : c’est tout simplement accepter les opinions du FN. Cette propagation de l’extrême-droite dans les partis démocratiques est de très mauvais augure. Cette radicalisation est acceptée par tous ; même les journalistes ne s’y intéressent plus, comme si ça allait de soi. Et ça, c’est clairement nocif pour notre avenir. Sinon, j’ai été enchanté par cet incentive en Islande. Je vous mets d’ailleurs en lien l’agence qui nous l’a proposé : le planning était tout simplement parfait. A lire sur le site Agence Séminaire Islande.