# La filière des algues en France
La France produit chaque année entre 40 000 et 70 000 tonnes d’algues fraîches. Cette grande variabilité peut notamment s’expliquer par le fait que la production française est basée sur un modèle de récolte des algues dans le milieu naturel engendrant une très forte dépendance aux conditions environnementales. Les navires goémoniers ciblant Laminaria digitata et Laminaria hyperborea pour la production d’alginates fournissent les trois quarts de la production française. Le reste de la production est fourni par des récoltants d’algues de rives qui récoltent manuellement les algues directement sur l’estran. Cette technique de pêche permet de valoriser la grande diversité des algues présentes en France, et notamment en Bretagne. Bien que la France possède le savoir-faire et maîtrise les techniques de culture de plusieurs espèces de macro-algues, ce mode de production reste limité à quelques algoculteurs produisant de faibles volumes destinés à des marchés à forte valeur ajoutée (alimentaire, cosmétique, etc.) (Person, 2010). Les algues sont utilisées pour de nombreuses applications en fonction des espèces considérées. En France, les principaux marchés des algues sont l’industrie agro-alimentaire (hors alimentation directe), la chimie et la microbiologie qui utilisent 75 % des algues (production nationale et importations) (Figure 6). Les autres algues sont destinées à des usages agricoles, ou encore dans le domaine de la santé et du bien-être. Seulement 1 % de la production est destinée à la consommation humaine directe, hors phycocolloïdes et compléments alimentaires (CEVA, 2009).