Jeudi dernier, je me suis rendu à Bordeaux pour participer à un séminaire sur le monde du travail. La question du temps de travail a évidemment été un des problèmes centraux. Si les participants ont eu droit aux poncifs habituels sur ce type de sujet, une intervention en particulier m’a donné envie de vous l’exposer brièvement. L’orateur y décrivait en effet pourquoi l’homme allait travailler de moins en moins… pour gagner de plus en plus. Et il ne s’agissait pas même d’une divagation, car cette mutation est déjà amorcée depuis près d’un siècle ! Les différentes innovations qui ont fait leur apparition avec la révolution industrielle nous ont en effet offert la possibilité d’accroître la richesse globale, de vivre mieux, plus longtemps d’une part et en meilleure forme. Un travail à notre époque réclame moins de temps et se révèle moins dommageable pour la santé qu’il y a une siècle. On l’oublie un peu vite, mais il est peut-être bon de le rappeler : nous bénéficions aujourd’hui d’une qualité de vie dont même les nobles ne pouvaient rêver il y a deux siècles. L’idée selon laquelle à l’avenir, nous devrons tous travailler jusqu’à l’âge de cent ans n’a donc pas le moindre sens. C’est le contraire qui va arriver. La recherche multiplie la productivité de l’homme et lui permet de travailler de moins en moins, dans de meilleures conditions, tout en gagnant en valeur ajoutée. Dans notre monde occidental, le temps où le secteur agricole représentait 50 % de la population active est depuis longtemps fini. Grâce aux tracteurs, à des semences améliorées, aux engrais et à la progression des techniques, nous nous sommes affranchis de cette pénibilité. Au cours de ces derniers siècles, nous avons avant tout destiné l’augmentation collective de l’espérance de vie et de la richesse à toujours plus de temps libre. Le fait de devoir aujourd’hui travailler de nouveau plus longtemps n’est somme toute que passager. Nous avons seulement pris de l’avance sur un capital qui n’avait pas encore constitué. Cependant, l’évaluation la plus rationaliste relative à notre avenir permet de bien augurer davantage de richesse, moins de travail et plus de temps libre. S’il ne fallait retenir qu’une chose en définitive de ce séminaire à Bordeaux, c’est que, contrairement à ce que les médias prétendent, il y a de quoi se réjouir. Et ça, c’est déjà un sacré quelque chose ! Suivez le lien pour obtenir plus d’informations sur les dates et thématiques du prochain séminaire à Bordeaux.
Uncategorized @ 11 mai 2015, Commentaires fermés sur Cercle de Bordeaux sur le travail