Uncategorized @ 25 juin 2015, Commentaires fermés sur A la gloire d’un drapeau

Si la France est connue pour son attachement à son patrimoine, ce n’est encore rien comparé à celui des Etats-Unis. Cet attachement traduit la très grande fierté qu’éprouvent les américains à leur propre culture. Lors d’un incentive dans le Maryland la semaine dernière, j’ai par exemple découvert la Flag House, près de Baltimore, dont l’histoire est assez fascinante. La Flag House ou « maison du drapeau » fut construite en 1793 alors que la prospérité régnait à Baltimore. C’est l’un des plus vieux édifices de la ville, Le bâtiment, soigneusement préservé, comprend encore de nombreux éléments architecturaux et meubles d’origine, mais ce sont les événements qui se déroulèrent à l’intérieur de ces modestes murs qui font l’importance du site. Car c’est là que Mary Pickersgill, une veuve qui fabriquait des drapeaux, réalisa la bannière étoilée qui flotta au-dessus du fort McHenry en 1814, au cours de la guerre angle-américaine qui avait débuté en 1812. Cet immense drapeau est légendaire pour avoir inspiré le poème de Francis Scott Key, celui-là même qui devait devenir l’hymne national américain ! Rendez-vous compte : aux Etats-Unis, on peut donc visiter la maison de la couturière ayant réalisé le drapeau qui a inspiré un poème devenu l’hymne national ! Pour la petite histoire, Mary avait appris à coudre des drapeaux avec sa mère, et toutes deux emménagèrent en 1807 dans la Flag House, où Mary s’établit professionnellement : elle teignait elle-même ses soies, concevait les drapeaux et les cousait. Cela lui permit de subvenir aux besoins de sa famille et, dès 1820, elle eut suffisamment d’argent pour acheter la maison, qu’elle avait jusque-là louée. Mary était une femme remarquable sous tous les aspects et une pionnière pour les femmes du XIXe siècle. Grâce à sa réputation, elle fut chargée en 1813 de coudre l’immense bannière étoilée, de 9 m sur 12, qui est désormais exposée au Musée national d’histoire américaine à Washington. Mary Pickersgill vécut dans la Flag House jusqu’à sa mort, en 1857, et en 1927 la maison fut ouverte au public. Elle est gérée par une association qui l’a restaurée pour lui redonner l’aspect qu’elle avait à l’époque de Mary Pickersgill. Le bâtiment offre une vision fascinante de la vie au XIXe siècle et reflète les humbles origines de la légendaire bannière étoilée. Mais tout de même, pourquoi ne pas aller jusqu’à visiter la maison de la grand-mère de la couturière, si on va jusque là ? Ceci dit, je dois reconnaître que cet incentive aux Etats-Unis m’a bien plu, d’autant qu’il m’a permis de découvrir une région un peu moins touristique (même si tout est touristique, d’une certaine manière, aux Etats-Unis). Comme c’est une bonne agence, je vous laisse le lien vers l’Agence Incentive, qui s’est occupée de notre incentive aux USA.

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Uncategorized @ 25 juin 2015, Commentaires fermés sur Sarkozy l’idéologue

En changeant le nom de l’UMP en «Les Républicains», l’ancien président de la République engage un mouvement stratégique d’ampleur. Fort peu idéologue de tempérament, Sarkozy croit quand même à l’idéologie, face à une gauche qui, elle, n’y croit plus. De la «droite décomplexée» aux «Républicains», Sarkozy a toujours pu compter sur les impasses, fractures et maladresses de la gauche pour imposer son discours. Nicolas Sarkozy idéologue? Cela pourrait faire sourire beaucoup et pourtant, l’ancien Président poursuit avec méthode sa stratégie de reconquête de l’Elysée en y intégrant une forte dimension idéologique. Reconquête de son parti, unification des droites et, désormais élaboration d’une matrice idéologique susceptible de l’emporter sur la gauche et le FN en 2017. Le choix de donner à son camp le nom «Les Républicains» marque son souhait de capter une référence quasi-unanimement acceptée par les Français. En «guerre de position», Nicolas Sarkozy s’avère un stratège plus redoutable que la gauche. Le premier Sarkozy, celui dont peu se souviennent, rêvait à l’instar d’Alain Juppé et d’Edouard Balladur de transformer le RPR en un centre-droit libéral et européen. Charles Pasqua et Philippe Séguin avaient dénoncé l’influence de cette ligne politique et mené une fronde restée célèbre aux Assises du Bourget de 1990. Après 1997, lorsqu’il devint Secrétaire général d’un RPR présidé par Philippe Séguin, il revendiqua sans cesse davantage l’appartenance du mouvement post-gaulliste à «la droite». A un militant qui lui faisait observer qu’il se sentait «gaulliste de gauche», Sarkozy répondit: Lorsque Sarkozy revint au gouvernement après sept années d’ostracisme chiraquien et un cuisant échec aux élections européennes de 1999 (12,82% des voix, derrière la liste Pasqua-Villiers), il s’empara du thème de la sécurité. Sarkozy, clairement «de droite», à la fin d’une période politique où cette étiquette n’allait non seulement pas de soi mais était rejetée par une bonne partie tant des gaullistes que du centre démocrate-chrétien. De droite, Nicolas Sarkozy avait besoin, en 2002, de prouver à son électorat qu’il savait être «efficace»: il s’empara donc de la thématique de la sécurité dans les semaines qui suivirent la réélection de Jacques Chirac face à Jean-Marie Le Pen. Il profita de ce surcroît de popularité pour s’emparer de la machine UMP en 2004. Le fait de se saisir de la sécurité comme thème, puis de l’UMP comme appareil, n’était encore pas suffisant. En 2005, voici tout juste dix ans, le référendum sur le TECE, convainquit Sarkozy de la justesse des prophéties de Patrick Buisson (qui avait prédit 55% pour le non, ce qui, pour qui ne s’aveuglait pas, n’avait rien d’impossible), comme le soulignent Ariane Chemin et Vanessa Schneider dans leur livre, Le mauvais génie. Une lecture géographique, sociale et idéologique du pays démontrait qu’un centre-droit libéral et européen n’avait guère de chance de l’emporter en 2007. Maîtriser son parti, refonder son discours, imposer ses thèmes et sa vision du monde, Nicolas Sarkozy s’est montré méthodique. Plus encore qu’un squatteur de concepts, Sarkozy est un bernard-l’hermite du discours politique: il habite les coquilles que les autres ont abandonnées, vidées de leur contenu et auxquelles il donne une nouvelle fonction. Entre 2005 et 2007, Nicolas Sarkozy s’était appuyé sur Emmanuelle Mignon et sur un important de travail de synthèse idéologique. La «droite décomplexée» avait vu le jour, articulant «rupture» et «ouverture», combinant vocabulaire «de gauche», à l’époque emprunté aux documents de la CFDT, avec imaginaire de droite. Le vocabulaire des années 2005-2007 est à bien des égards «social-démocrate» et le projet du candidat, qui assumait d’être de droite, laissait déjà la place en mars 2007 à des discours à connnotation identitaire (discours de Caen et Besançon de mars 2007). Sarkozy s’appuyait alors sur la fusion des droites et les faiblesses de la gauche pour engager la conquête du pays. Il s’adressait à la fois au peuple de droite, à son désir de rupture et flattait une gauche réformiste, à la mansuétude marquée pour la géopolitique états-unienne de l’époque, et que l’on trouvait rassemblée au sein de la revue Le Meilleur des Mondes. Bernard Kouchner fut l’incarnation de cette «gauche» convertie au sarkozysme.

Uncategorized @ 25 juin 2015, Commentaires fermés sur Prédire les délits

« Empêcher que les faits ne se réalisent », c’est l’ambition d’un nouveau logiciel prédictif expérimenté par la gendarmerie nationale pour anticiper les grandes tendances de la délinquance sur le territoire. Déjà testé en Bavière ou en Suisse, et utilisé en Californie, ce type de logiciel était encore inédit en France. L’idée est d’analyser certaines catégories de délits fréquents – les cambriolages, les vols, les trafics de stupéfiants ou encore les agressions sexuelles – s’étant produits les cinq dernières années, pour tenter d’en tirer des régularités et de prévoir où et quand ils pourraient se renouveler dans les prochains mois. Ce « lissage exponentiel » est traité par les chefs de service. « A eux ensuite d’adapter leurs moyens et d’exploiter au mieux ces renseignements criminels dans leurs zones », écrit 20 Minutes. Par exemple en augmentant le nombre de patrouilles aux abords des commerces.