Uncategorized @ 25 juillet 2017, Commentaires fermés sur Les lettres posthume dans l’affaire Gregory

Dans l’une de ses quatre missives, adressée à L’Est Républicain, le premier magistrat de cette affaire hors-norme, qui s’est suicidé le 11 juillet, dénonce «la machine à broyer». Avant de se donner la mort le 11 juillet dernier à son domicile, dans la Sarthe, Jean-Michel Lambert, connu pour avoir été le premier juge d’instruction de l’affaire Grégory, a adressé un dernier message à ses proches, sous forme de quatre lettres. L’une d’elles, adressée à Christophe Gobin, journaliste à L’Est Républicain , a été rendue publique par le quotidien régional mercredi, avec l’accord de sa veuve. Dans cette missive manuscrite de trois pages, l’ancien magistrat, surnommé «le petit juge», revient longuement sur cette affaire hors norme qui a marqué sa vie à l’aube de sa carrière, et qui a connu de récents rebondissements. L’ancien juge avait 32 ans lorsque, le 16 octobre 1984, le cadavre du petit Grégory Villemin, 4 ans, avait été retrouvé dans la Vologne. Une affaire qui, semble-t-il, aurait été à l’origine de son suicide: «J’ai décidé de me donner la mort car je sais que je n’aurai plus la force désormais de me battre», a-t-il écrit dans ce document daté du 11 juillet. «Ce énième «rebondissement» est infâme. Il repose sur une construction intellectuelle, fondée en partie sur un logiciel», juge-t-il, en référence à la synthèse de gendarmerie qui a relancé l’affaire et aux récentes mises en examen du couple Jacob et de Murielle Bolle, témoin clé. Jean-Michel Lambert dénonce ensuite «la machine à broyer» qui «s’est mise en marche pour détruire, ou abîmer, la vie de plusieurs innocents», faisant notamment référence à «certains de ses confrères» qui «ont emboîté le pas avec une mauvaise foi formidable». S’il dit refuser d’être «un bouc émissaire».

Uncategorized @ 14 juillet 2017, Commentaires fermés sur Adrénaline à gogo

Je crois que c’est le truc le plus fou que j’aie jamais fait. Et pourtant, j’ai fait un paquet de trucs bien barrés ! Mais là, c’est un peu la quinte flush royale, le combo absolu : le week-end dernier, j’ai effectué une séance de voltige aérienne… en avion de chasse ! Ca s’est passé à Pontoise, et ce que je peux d’emblée vous dire, c’est que ça a été intense ! S’il s’agissait d’un chocolat, il aurait contenu 150% de cacao ! Pourtant, ça a commencé assez simplement. Le jour J, je me suis rendu à l’aéroport pour y faire la connaissance d’Eric, mon pilote et instructeur pour cette expérience extraordinaire. Il m’a fait un briefing sur le plan de vol, et a répondu à mes questions, forcément nombreuses, sur la sécurité. Puis il m’a demandé d’enfiler ma combinaison de vol et de le rejoindre le tarmac. C’est là que m’attendait le Fouga Magister. Alors certes, si l’on veut faire la fine bouche, cet avion ne ressemble pas vraiment à un avion de chasse. Mais ça n’avait pas d’importance, car je savais qu’il assurait, en termes de sensations ! J’ai pris place à l’arrière, le staff a vérifié mon harnais de sécurité, et quelques minutes plus tard, on était parés. Je serais bien incapable de vous décrire ce qu’on éprouve lorsque l’appareil se retrouve face à la piste, paré au décollage. La peur et l’exaltation se mêlent de sorte à créer quelque chose d’unique. Vous savez, comme les émotions complexes bicolores de Vice-versa. 🙂 J’avais l’impression d’être dans un wagon de montagnes russes qui monte touuut doucement la looongue pente, attendant qu’il se jette dans le vide une fois arrivé en haut. Mais en fait, les montagnes russes sont bien mieux, au départ. Parce que là, sur ce Fouga, le décollage n’avait rien de bien sensationnel. L’accélération était si progressive que je n’ai pour ainsi dire rien senti. Mais quelques minutes plus tard, le vol a soudain pris une tournure très différente quand a commencé la voltige aérienne. Parce que là, c’est devenu carrément dément. Dès le premier break, j’ai compris que ça allait être terrible. Rendez-vous compte : 6G en pleine tronche. Je faisais 6 fois mon poids normal ! Les figures se sont enchaînées sans pause, à tel point que j’avais parfois du mal à distinguer où se trouvait le sol, et où se trouvait le ciel. Cette tempête de sensations n’a duré au final que 10 minutes, mais c’est plus que suffisant : une fois revenu sur le tarmac, j’étais lessivé. Mais si j’en avais l’occasion, je recommencerais sans hésiter. Parce que je ne connais aucune activité qui procure un tel cocktail de sensations. Voilà le lien vers mon baptême en avion de chasse à Pontoise, pour ceux qui veulent connaître le grand frisson.

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Uncategorized @ 21 juin 2017, Commentaires fermés sur Le recyclage des députés battus

Plus d’une centaine de députés sortants, surtout de gauche, ont échoué dès le 1er tour à se faire réélire. Privés de mandat électif -pas tous- ils débutent une nouvelle vie. « Oui, je vais chercher un travail. Je ne vis pas d’amour et d’eau fraîche ». L’ironie de la remarque, lancée par Pascale Boistard, ancienne secrétaire d’Etat de François Hollande battue dès le premier tour des législatives dans la Somme, résonne avec une pointe d’amertume, inhérente à toute défaite électorale. Une amertume que la députée sortante, battue dimanche dernier, balaye pourtant. « Pour l’instant, je suis en phase de réflexion sur mon avenir professionnel », confie-t-elle sobrement.  Désormais sans mandat, Pascal Boistard va devoir tourner la page de la députation et chercher un emploi. Elle est loin d’être la seule dans ce cas: Alexis Bachelay (PS) a confié être dans la même démarche à Europe1 après sa défaite, tout comme Christophe Borgel ou le député LR Hervé Mariton, qui n’était pas candidat à sa succession.  A 46 ans, la bientôt ex-députée de la Somme veut rester engagée politiquement, mais sous d’autres formes. Elle envisage également d’écrire un livre sur le quinquennat passé et ses années auprès de Martine Aubry, « mais ce n’est pas ça qui va me faire vivre », plaisante-t-elle.  Après cinq ans sous les ors de la République, le changement est brutal pour les députés même si financièrement, ils sont accompagnés, confortablement, pendant trois ans. A bientôt 60 ans, l’écologiste Laurence Abeille, ne cache pourtant pas une certaine inquiétude. « Je travaillais avant dans l’édition, j’étais secrétaire de rédaction. Mais je ne sais pas encore dans quoi je vais m’investir maintenant…, confie-t-elle à L’Express. D’autant que la retraite n’est pas pour tout de suite! Et pour avoir connu des périodes de chômage, je pense que je vais devoir créer mon propre emploi, plaisante-t-elle. Il va me falloir une nouvelle vie professionnelle pour gagner un revenu. »  Mais avant de penser à la suite, la bientôt ex-députée du Val-de-Marne compte faire comme la majorité des Français à l’approche des vacances d’été: se reposer. « J’irai au cinéma, au théâtre. J’en ai besoin », lâche-t-elle.   Pas de livre pour Sébastien Dénaja, député de l’Hérault encore quelques jours, « je ne suis pas Balzac », reconnaît-il. Mais le député socialiste planche sur la rédaction d’une pièce de théâtre qui pourrait un jour, du moins l’espère-t-il, être produite sur scène. Le sujet? La politique à travers l’histoire d’un jeune curé qui découvre les frasques de l’Église, du pape François et du « young pope » Emmanuel. Toute coïncidence avec des événements passés ne serait évidemment pas forcément fortuite.

Uncategorized @ 12 mai 2017, Commentaires fermés sur La fin de Hollande

La der des der. A sept jours de la fin de son mandat, François Hollande a déposé dimanche son ultime bulletin de vote de chef d’Etat à Tulle pour le second tour de l’élection présidentielle. «Chaque fois que je vote c’est une émotion, c’est toujours un pays, le mien, qui est en cause ou un territoire […] C’est important, significatif, lourd de conséquences, il faut toujours voter», a déclaré Hollande avant de voter dans la petite salle de l’université populaire. Au total, le Président est venu une trentaine de fois en Corrèze depuis son élection, pour de nombreux scrutins intermédiaires synonymes d’autant de claques électorales pour la gauche depuis 2012. Au premier tour, le 23 avril, Tulle a voté massivement pour Emmanuel Macron (30,8%), plaçant Jean-Luc Mélenchon en deuxième position (23,7%) devant François Fillon et Marine Le Pen. Candidat du Parti socialiste, dirigé par Hollande pendant onze ans, Benoît Hamon n’a recueilli que 9,1% des voix. Après plusieurs vagues bleu marine depuis cinq ans, le département de Corrèze a, lui, placé le Front national largement en tête du scrutin, avec 26,6% des suffrages. Assailli de questions à sa sortie sur son état d’esprit : «La boucle est bouclée, mais vous savez, c’est une chaîne, la vie. Il y a des maillons successifs. […] Mon successeur [au masculin, ndlr], avec sa propre vision, avec ses propositions, aura à continuer la marche [sic].»  Dimanche dernier, pour le premier tour, François Hollande s’était contenté d’un petit tour à Laguenne, une commune limitrophe de Tulle où il passe traditionnellement chaque dimanche d’élection depuis qu’il s’est implanté en Corrèze, en 1981. Cette fois, «on va faire un peu de tourisme électoral», a-t-il prévenu les journalistes, venus en tout petit nombre. Six heures sur place, cinq villes ou villages visités (après Laguenne, Chameyrat, Saint-Hilaire-Peyroux puis Saint-Mexant) et huit bureaux de vote inspectés pour ce scrutin marquant la fin de son bail présidentiel, après cinq mois de sursis à l’Elysée depuis son abdication républicaine en décembre. Avant sa journée marathon sous un soleil éclatant, l’avion de François Hollande avait atterri à Brive sous une pluie battante, dans une sorte d’hommage météorologique au quinquennat. Pour le maire de Tulle, successeur et ami de Hollande, «il fera meilleur au Touquet, dorénavant». Le fief d’Emmanuel Macron.

Uncategorized @ 12 mai 2017, Commentaires fermés sur A droite

Durant les primaires des LR, il y a un sujet qui a été très peu abordé, et qui pourtant a clairement une importance capitale pour notre avenir : la vision du passé. Parce qu’il est à mon sens révélateur du dérèglement actuel. Il y a peu, j’ai participé à un incentive à Hallormsstaður, et j’ai pu en débattre en long et en large avec plusieurs participantsau cours d’une activité. Pour la faire courte, plusieurs candidats LR voudraient réviser les manuels d’Histoire présentés par l’école, l’enjeu étant d’en présenter une version non culpabilisante où l’histoire de France serait un long fleuve tranquille. Alors je me doute que ce qu’apprennent les enfants à l’école laisse indifférent, et j’avoue que moi-même je m’en fiche éperdument en temps normal, mais le débat est beaucoup plus crucial ici. Car tout cela témoigne d’un écroulement de notre pays vers l’extrême-droite. C’est un glissement si total que nous n’y prêtons même plus attention. La gauche a complètement disparu, étant donné qu’elle adopte des mesures de droite. Mais la droite fait de même, car elle s’est elle aussi ouvertement dirigée vers l’extrême-droite. Il aurait été impensable il n’y a encore pas si longtemps que des politiciens de la droite « normale » évoquent tout simplement de remanier l’Histoire, est tout à fait significatif. Ce n’est plus seulement ramener les électeurs du Front National, à ce niveau : c’est tout simplement accepter les opinions du FN. Cette propagation de l’extrême-droite dans les partis démocratiques est de très mauvais augure. Cette radicalisation est acceptée par tous ; même les journalistes ne s’y intéressent plus, comme si ça allait de soi. Et ça, c’est clairement nocif pour notre avenir. Sinon, j’ai été enchanté par cet incentive en Islande. Je vous mets d’ailleurs en lien l’agence qui nous l’a proposé : le planning était tout simplement parfait. A lire sur le site Agence Séminaire Islande.

Uncategorized @ 11 avril 2017, Commentaires fermés sur Le tireur du lycée de Grasse mis en examen

L’auteur présumé de tirs dans un lycée de Grasse (Alpes-Maritimes), jeudi, et un deuxième adolescent considéré comme son complice ont été mis en examen samedi et placés en détention provisoire, a fait savoir la procureure de Grasse. Le troisième adolescent en garde à vue, frère jumeau du complice présumé, a été mis hors de cause et libéré. Le principal suspect, qui est âgé de 16 ans, est au centre d’une information judiciaire, ouverte pour tentatives d’assassinats, ports et détention d’armes de catégories A et B et fabrication d’engin explosif, a précisé Fabienne Atzori. «Il y a une reconnaissance quasi-totale des faits qui lui sont reprochés», a déclaré la magistrate lors d’une conférence de presse. Une première expertise psychiatrique révèle «l’absence de troubles psychiques ou neuropsychologiques ayant altéré son discernement» au moment des faits. Selon la procureure, le tireur voulait depuis plusieurs semaines tuer 8 à 14 de ses camarades de lycée par «ressentiment» et pour «mettre un terme aux mauvaises relations» qu’il entretenait avec eux. «Il semblait animé à l’égard d’un certain nombre de victimes, dont le chiffre reste à préciser, entre 8, 13 et 14, d’un ressentiment tel qu’il souhaitait s’en prendre à leurs jours», a déclaré lors d’un point-presse la procureure de Grasse. On commence aussi à en savoir un peu plus sur la manière dont le lycéen a obtenu son armement: fusil à pompe, pistolet à grenaille, revolver 22 long rifle, grenade d’exercice et grenade factice, et de l’explosif artisanal ont été retrouvés sur lui. Apparemment fasciné par la violence, ce fils d’un élu municipal de droite, avait pris le fusil de ses parents.

Uncategorized @ 06 avril 2017, Commentaires fermés sur Quelle incentive pour le Maroc

Un sujet a été insuffisamment évoqué pendant les primaires de la droite, et qui a clairement une importance cruciale pour notre avenir : l’Histoire qu’on enseigneaux mômes. Parce qu’il est tout à fait révélateur du déséquilibre de notre société. Mercredi dernier, j’ai participé à un incentive au Maroc où j’ai eu l’occasion d’en débattre longuement. C’est que plusieurs candidats ont purement et simplement de changer les livres d’Histoire donnés dans le cadre scolaire, l’objectif étant d’en offrir une version expurgée où les épisodes dérangeants de notre Histoire seraient gommés. Je me doute que ce qu’apprennent les enfants à l’école ne préoccupe personne, et j’avoue que moi-même je m’en fiche éperdument en temps normal, mais la question soulevée mérite vraiment qu’on en discute. Car tout cela laisse transparaître un glissement de l’Occident vers les extrêmes. Un glissement si progressif que nous sommes comme anesthésiés. Le PS n’existe aujourd’hui pour ainsi dire plus, vu qu’il adopte des mesures de droite. Mais la droite fait de même, car elle s’est elle aussi expressément rapprochée de l’extrême-droite. Personne n’aurait pu croire il y a quelques années que des politiciens hors FN évoquent le révisionnisme historique. Qui peut encore croire qu’il s’agit de séduire les voix du FN : cela revient à accepter la vue du Front National. Cette normalisation du Front National dans les médias représente un réel problème. Le mouvement s’est inversé : désormais, c’est quand on parle de cette dérive, on se fait traiter d’intellectuel. Et je pense que c’est ce genre de dérive qui conduit aux heures les plus noires de notre Histoire. Quoi qu’il en soit, j’ai adoré cet incentive au Maroc. D’ailleurs, je vous mets en lien l’agence qui l’a mis sur pied, si vous souhaitez organiser un événement de ce genre. Retrouvez plus de renseignements sur l’organisateur du voyage incentive au Maroc.

Uncategorized @ 13 mars 2017, Commentaires fermés sur Les syndicats ont trop de pouvoir

De l’élaboration d’une partie du droit du travail à la gestion de pans entiers de notre protection sociale, syndicats et patronat disposent de larges prérogatives en France. Bien trop larges pour certains, au regard des blocages du système. Entre la n°2 de la CFDT et un ancien du Medef, aujourd’hui très critique, le désaccord est total. Véronique Descacq. Ancienne directrice d’agence dans la banque, Véronique Descacq a gravi tous les échelons de la CFDT, pour en devenir aujourd’hui secrétaire générale adjointe. Aux côtés de son patron, Laurent Berger, cette bosseuse pilote les dossiers les plus complexes, de l’assurance-chômage à la protection sociale. Jean-Charles Simon. Après une carrière dans l’univers patronal comme conseiller du président de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA), puis directeur de l’Association française des entreprises privées (Afep) et enfin directeur général délégué du Medef, Jean-Charles Simon a créé Stacian (ex Facta Group). Il vient de publier, pour l’Institut de l’entreprise, un rapport très critique sur le paritarisme. Le rôle des organisations syndicales et patronales dans la construction du droit du travail et la gestion de la protection sociale fait l’objet de vives critiques, notamment de l’opposition. Sont-elles méritées?  Jean-Charles Simon. Le paritarisme est une composante essentielle de notre système social. Les partenaires sociaux français disposent de prérogatives considérables: ils élaborent une large part du droit social, ils gèrent seuls plus de 130 milliards d’euros de budget, avec notamment l’assurance-chômage et les retraites complémentaires. Ils sont derrière de nombreux organismes – instituts de prévoyance, offices HLM, structures de formation – et participent au système judiciaire, à travers les prud’hommes ou les tribunaux de commerce.  C’est un modèle unique en son genre, que l’on ne retrouve, dans cette ampleur, chez aucun de nos voisins. Syndicats et patronat sont donc comptables des failles et des difficultés de financement et d’adaptation de notre modèle social. Sur le droit du travail, par exemple, comment imaginer qu’ils puissent être une force réformatrice? Il y a forcément des négociations, des concessions. Ils ne peuvent aboutir à autre chose qu’au plus petit dénominateur commun.  Véronique Descacq. Mais c’est tout le contraire! La négociation et le dialogue social permettent d’avancer. Tout ce qui a été accompli depuis 2008 le prouve. Nous avons mis en place la rupture conventionnelle et réformé la mesure de représentativité des syndicats. Il y a aussi eu la sécurisation des parcours professionnels avec les accords de maintien dans l’emploi ou encore la complémentaire santé pour tous les salariés.  Sans oublier la refonte de la formation professionnelle, avec la réorientation des fonds vers les publics qui en ont le plus besoin. On ne réalise pas suffisamment l’ampleur de ces changements. Entre ceux qui considèrent que nous sommes allés trop loin et ceux pour qui nous n’avons rien fait, je crois que la vérité est que nous avons transformé le pays, sans drame social.  J.-C.S. Je comprends que vous soyez satisfaite car finalement, depuis vingt ans, la CFDT a su dérouler son agenda politique, en imposant sa vision comme le point d’équilibre entre le camp patronal d’un côté et la CGT et FO de l’autre. Mais les réformes que vous vantez sont microscopiques par rapport à ce dont la France a besoin.   La rupture conventionnelle? Elle a surtout permis à des salariés de bénéficier d’indemnités chômage là où ils auraient auparavant démissionné. La réforme de la représentativité? Au final, ce sont toujours les cinq mêmes organisations qui sont considérées comme représentatives, il n’y a eu aucun effet sur l’émiettement syndical. Celle de la formation professionnelle? Elle est purement cosmétique. A la vérité, la seule réforme véritablement structurante ces dernières années a été la réduction du temps de travail, menée par l’Etat.  De l’élaboration d’une partie du droit du travail à la gestion de pans entiers de notre protection sociale, syndicats et patronat disposent de larges prérogatives en France. Bien trop larges pour certains, au regard des blocages du système. Entre la n°2 de la CFDT et un ancien du Medef, aujourd’hui très critique, le désaccord est total. Véronique Descacq. Ancienne directrice d’agence dans la banque, Véronique Descacq a gravi tous les échelons de la CFDT, pour en devenir aujourd’hui secrétaire générale adjointe. Aux côtés de son patron, Laurent Berger, cette bosseuse pilote les dossiers les plus complexes, de l’assurance-chômage à la protection sociale. Jean-Charles Simon. Après une carrière dans l’univers patronal comme conseiller du président de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA), puis directeur de l’Association française des entreprises privées (Afep) et enfin directeur général délégué du Medef, Jean-Charles Simon a créé Stacian (ex Facta Group). Il vient de publier, pour l’Institut de l’entreprise, un rapport très critique sur le paritarisme. Le rôle des organisations syndicales et patronales dans la construction du droit du travail et la gestion de la protection sociale fait l’objet de vives critiques, notamment de l’opposition. Sont-elles méritées?  Jean-Charles Simon. Le paritarisme est une composante essentielle de notre système social. Les partenaires sociaux français disposent de prérogatives considérables: ils élaborent une large part du droit social, ils gèrent seuls plus de 130 milliards d’euros de budget, avec notamment l’assurance-chômage et les retraites complémentaires. Ils sont derrière de nombreux organismes – instituts de prévoyance, offices HLM, structures de formation – et participent au système judiciaire, à travers les prud’hommes ou les tribunaux de commerce.  C’est un modèle unique en son genre, que l’on ne retrouve, dans cette ampleur, chez aucun de nos voisins. Syndicats et patronat sont donc comptables des failles et des difficultés de financement et d’adaptation de notre modèle social. Sur le droit du travail, par exemple, comment imaginer qu’ils puissent être une force réformatrice? Il y a forcément des négociations, des concessions. Ils ne peuvent aboutir à autre chose qu’au plus petit dénominateur commun.  Véronique Descacq. Mais c’est tout le contraire! La négociation et le dialogue social permettent d’avancer. Tout ce qui a été accompli depuis 2008 le prouve. Nous avons mis en place la rupture conventionnelle et réformé la mesure de représentativité des syndicats. Il y a aussi eu la sécurisation des parcours professionnels avec les accords de maintien dans l’emploi ou encore la complémentaire santé pour tous les salariés.  Sans oublier la refonte de la formation professionnelle, avec la réorientation des fonds vers les publics qui en ont le plus besoin. On ne réalise pas suffisamment l’ampleur de ces changements. Entre ceux qui considèrent que nous sommes allés trop loin et ceux pour qui nous n’avons rien fait, je crois que la vérité est que nous avons transformé le pays, sans drame social.  J.-C.S. Je comprends que vous soyez satisfaite car finalement, depuis vingt ans, la CFDT a su dérouler son agenda politique, en imposant sa vision comme le point d’équilibre entre le camp patronal d’un côté et la CGT et FO de l’autre. Mais les réformes que vous vantez sont microscopiques par rapport à ce dont la France a besoin.   La rupture conventionnelle? Elle a surtout permis à des salariés de bénéficier d’indemnités chômage là où ils auraient auparavant démissionné. La réforme de la représentativité? Au final, ce sont toujours les cinq mêmes organisations qui sont considérées comme représentatives, il n’y a eu aucun effet sur l’émiettement syndical. Celle de la formation professionnelle? Elle est purement cosmétique. A la vérité, la seule réforme véritablement structurante ces dernières années a été la réduction du temps de travail, menée par l’Etat.

Uncategorized @ 28 février 2017, Commentaires fermés sur En avion de chasse

S’il y a bien un cadeau que je n’imaginais pas vivre un jour, c’est cette expérience ! Et pourtant, le mois dernier, j’ai en effet fait un vol en avion de chasse. Ca s’est passé à Abbeville, et s’est révélée particulièrement violente ! Pourtant, ça a commencé assez simplement. Ce jour-là, je suis allé à l’aéroport, j’ai rencontré Bastien, le pilote, qui m’a fait un briefing sur les consignes de sécurité. Puis je suis ensuite rendu aux vestiaires pour mettre ma combinaison de vol avant de aller sur le tarmac où m’attendait un appareil au design étrange, un Fouga. L’avion ne correspondait pas à l’image qu’on peut se faire d’un avion de chasse, mais a été l’appareil de la Patrouille de France pendant près de 20 ans : autant dire qu’il envoyait du lourd, niveau sensations ! Je me suis hissé dans le cockpit, et quelques minutes plus tard, on était parés au décollage. C’est difficile de décrire ce qu’on éprouve lorsque je me suis retrouvé face à la piste, prêt à décoller. C’est un mélange de peur et de l’enivrement résolument unique. Un peu ce qu’on peut ressentir lorsqu’on est enfant et qu’on se retrouve sur le grand plongeoir de la piscine. On a envie de faire demi-tour, sauf que tout le monde vous regarde. On se met soudain à regretter de s’être laissé embarquer là-dedans. Pourtant, les premières minutes, il n’y a pas de quoi en faire des histoires. C’en était presque décevant, d’ailleurs. Je n’ai pas ressenti l’accélération au décollage, et les premières minutes ont consisté en un simple vol de découverte, plutôt tranquille à mon goût. Mais ce n’était que le temps de prendre mes repères. Parce que quand a entamé la voltige aérienne, j’en ai pris pour mon grade. Dès la première vrille, j’ai compris que ça allait être énorme. Les acrobaties se sont enchaînées sans relâche. La voltige n’a pas duré longtemps, mais lorsqu’on a pris le chemin du retour, on aurait dit que j’avais couru des heures sous le cagnard. Et vous savez ce qu’il y a de pire ? C’est que j’ai adoré ce vol ! Si j’en avais l’occasion, je recommencerais sans hésiter un seul instant. Je mets le lien vers mon vol en Fouga Magister.

Uncategorized @ 15 février 2017, Commentaires fermés sur En mer

martinique (3)