Uncategorized @ 03 février 2015, Commentaires fermés sur La fin des huitres

Un arrêté préfectoral interdit depuis le 16 janvier la vente des huîtres provenant du lac marin. Depuis un an, rien n’aurait-il changé ? Le 16 janvier, un arrêté interdisait notamment, la commercialisation des huîtres provenant du lac d’Hossegor. Encore ! Pourrait-on s’exclamer, comme s’il fallait se résoudre à pareille mesure chaque fois que se conjuguent un épisode de forts abats d’eau et un pic d’épidémie de gastro-entérite. Comme l’an passé, comme l’année d’avant. Mais alors, rien n’aurait bougé, malgré la plainte des ostréiculteurs ? Où en sont les études, les diagnostics promis par le Sivom, gestionnaire du lac, et les services de l’État ? C’est le 12 janvier que les services sanitaires apprenaient que trois personnes s’étaient plaintes de vomissements, diarrhées, douleurs abdominales, en lien probable avec la consommation d’huîtres d’Hossegor. Prélèvements d’échantillons du même lot, batteries de tests et d’analyses croisées pour en arriver à la conclusion de la présence de norovirus. Jérôme Labéguerie, ostréiculteur sur le lac, ne se console pas du fait que cette contamination n’arrive pas cette année à la période cruciale des fêtes. « On se fait insulter, par téléphone, par mail, sur les réseaux sociaux. On nous traite d’empoisonneurs. On essaie d’expliquer aux gens que cela vient de l’eau, mais c’est dur. J’ai un collègue qui a investi à Arcachon… On a interpellé tout le monde. Mais cela semble stérile. Ce ne sont pas six ostréiculteurs qui vont faire changer les choses. Si, comme on le soupçonne, une des causes est le rejet des stations d’épuration en amont, on sait que cela prend du temps. On nous propose des solutions pour acheminer de l’eau, pour utiliser des forages, mais il faut nous aider pour arriver à une solution pérenne. Pour la santé des gens, pour la qualité de l’eau de ce lac. » Le comité régional de la conchyliculture et la Sepanso avaient déposé plainte au pénal lors de la précédente crise. Me François Ruffié, leur avocat, a le dossier devant lui. « Nous avions convenu d’un traitement administratif de cette plainte mais, aucun résultat n’étant encore parvenu, il y a eu un soit transmis du parquet de Dax le 7 novembre pour confier une enquête à la gendarmerie. En tout cas, si rien ne bouge d’ici deux à trois mois, nous demanderons l’ouverture d’une information judiciaire avec constitution de partie civile. »